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vendredi 4 juillet 2008

Ingrid Bétancourt, superstar des otages des FARC ou de la communauté internationale ?


Depuis le 2 juillet, la franco-colombienne Ingrid Betancourt est libre. Elle a recouvré la liberté après une opération militaire "impécable" organisée par l'armée colombienne. Derrière cette libération qui fait la une de tous les journaux se profile la construction d'un autre scénario politico-militaire.



La candidate, le soldat et le guerillero


Elue député en 1994, Ingrid Bétancourt décide de se présenter aux élections présidentielles de la Colombie en 1998. Elle est enlevé par les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) en compagnie de sa directrice de campagne Clara Rojas le 23 février 2002. Plusieurs opérations de libération (pacifiques pour la plupart) ont été tenté pour la sauver. La presse rapporte à plusieurs reprises qu'elle a été malade. Mais rien ne pouvait infléchir la position des FARC qui ont décidé de faire de cette jeunne femme la favorite de ses otages. L'élection du Président Sarkozy de même que les manoeuvres du Président colombien ne changeront rien, ou presque. Car le 2 juillet, une ènième tentative menée à l'abri des plumes, des caméras et des micros trop bruyants de la presse abouti à la libération de la candidate-otage en compagnie d'autres camarades de cellule ou plûtot de ''brousse''.

Ingrid Bétancourt ou la construction de la figure emblématique de l'otage

La candidate-otage a, durant tout son séjour aux côtés de ses ravisseurs, ravi la vedette aux autres otages. Elle a plongé dans l'anonymat de nombreuses personnes qui sont mêmes entrées avant elle dans la captivité. Cette ascendance de Bétancourt sur les autres découle du statut particulier dont elle a jouit. Elle a concentré en elle, les figures à la fois de l'Etat en plein processus de dépérissement ou plus précisement d'affaiblissement. Elle était l'image réifiée d'un Etat en faillite. De plus, cette femme symbolisait la figure de la femme oppressée par un système marqué par le patriarcat. Dès lors, sans versé dans un féminisme candide, on peut avancer qu'elle a attiré vers elle la sympathie des femmes et de leurs défenseurs. Mais c'est bien évidement son statut de femme politique qui lui a valu sa notoriété. Les deux identités entre lesquelles elle ''surfait'' l'ont amené a porté les souffrances des autres otages sans noms et sans visages.

Dépasser l'euphorie pour ne pas oublier l'alter


Il convient de garder la tête froide apès la libération de Bétancourt. Car derrière cette femme se trouve de nombreux autres otages qui meurent de malaria et autres maladies tropicales. Il faut maintenir la pression sur les FARC pour que tous les otages soient libérés. Et l'arme redoutable de ce combat est Ingrid elle-même. Elle sera le porte flambeau de ses victimes qui souffrent dans le silence.