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vendredi 17 juillet 2009

Elections présidentielles en Côte d’Ivoire. La campagne électorale de 2009 à la Sorbonne d’Abidjan.

Les prochaines élections présidentielles en Côte d’Ivoire sont prévues pour le 29 novembre 2009. Les acteurs politiques se préparent à prendre le pouvoir d’Etat. La Sorbonne aussi. « Pour le remettre au candidat du peuple ».
Le 14 mai 2009, à la sortie d’un conseil des ministres, le Premier ministre ivoirien Soro Kigbafori Guillaume annonce les élections présidentielles pour le 29 novembre 2009. Depuis cette date, on observe une certaine agitation dans les Espaces de Discussions de Rues (EDR) à Abidjan. En réaction à la préparation des partis politiques notamment le FPI qui sont rentrés en campagne pour mobiliser leurs bases, les EDR s’activent pour sensibiliser leurs auditeurs.

A la suite de l’annonce officielle de la nouvelle date des élections, ils se sont réunis, à Cocody au siège du Congrès National pour la Résistance et la Démocratie (CNRD) pour choisir leur candidat. Et, Richard Dakoury et ses amis ont porté leur choix sur le Président actuel, Monsieur Laurent Gbagbo.

Les discours sont désormais orientés sur les enjeux des élections présidentielles à venir. Et la priorité est la réélection du Président Gbagbo Laurent. A côté des discours des orateurs qui se succèdent au milieu de la foule, des TD se forment pour prolonger ou renchérir leurs propos.
Selon un orateur, « la priorité en ce moment est le maintien du président au pouvoir ». Cela d’autant plus que « depuis le 19 septembre 2002, les patriotes se sont battus pour sauver la République. Il faut lutter maintenant pour que le président qui n’a pas pu travailler à cause de la guerre fasse son travail tranquillement. On ne s’est pas fatigué pour rien. On ne s’est pas battu pour que quelqu’un d’autre vienne prendre le pouvoir cadeau. Il faut maintenir le pouvoir, pour le remettre au candidat du peuple ». En clair le nouvel objectif est de travailler à la réélection du Président. Un éventuel échec de leur candidat serait semblable à une faiblesse de leur part. Mais surtout une faiblesse « pour ne pas avoir pu défendre le candidat qui connaît le peuple et que le peuple connaît. Parce qu’aucun des autres candidats ne connaît réellement la Côte d’Ivoire que lui. C’est lui que le peuple a choisi ». « Les enfants même qui ne font pas la politique le connaissent parce que c’est lui quia envoyé l’école gratuite pour eux au primaire. Ecole cadeau, c’est lui qui a fait ça pour que le peuple soit éclairé. Or quand les enfants te suivent, c’est que Dieu est avec toi, et si Dieu est avec toi, qui sera contre toi, personne ? Personne. C’est que tu vas gagner, c’est que Koudou va gagner ».

Les enjeux de la lutte sont tels que tout est bon pour atteindre l’objectif. Pour certains « il faut que le président Gbagbo soit élu de façon clair et propre fermer la bouche de ses détracteurs par des élections libres ouvertes à tout le monde même à Alassane Ouattara que tous les autres Président on refuser le droit de se présenter à la magistrature suprême », pour les autres, « on gagne ou on gagne, Gbagbo n’ pas d’adversaires. On va gagner, eux-mêmes ils sont au courant de ça ».

La réorientation des activités de la Sorbonne laisse transparaître son engagement dans les logiques et les pratiques du FPI et de ses alliés politiques (URD, UDCY, etc.). Elle s’est réapproprié son idéologie au point de se transformer en instrument de conquête du pouvoir politique du Président Gbagbo même si dans leurs propos les Sorbonnards et les Sorbonniens se défendent de « lutter pour la démocratie et non pour un individu car l’essentiel c’est le bonheur du peuple, avec ou sans Gbagbo ».