L’Ebola est mortel. Lavez-vous régulièrement les mains au savon. Désinfectez tout a l’eau de javel. Signalez vite tout cas suspect au 143 ou au 101

jeudi 17 décembre 2009

Les trajectoires de l’identité ivoirienne. Vers une réinvention du « dernier ivoirien » ?

Les trajectoires de l’identité ivoirienne. Vers une réinvention du « dernier ivoirien » ?

Depuis quelques années, déterminer l’identité de l’ivoirien est devenu un exercice difficile voire délicat. Les tentatives pour l’appréhender tournent autour de l’ivoirité. Concept qui a fonctionné comme une boîte de pandore en prenant plusieurs formes en distribuant les populations dans des catégories de « bons » et de « mauvais » ivoiriens. La crise de septembre 2002 marque une autre tentative de réinvention de l’ivoirien.

L’ivoirien exclusif d’Houphouët

Conformément au code la nationalité, la nationalité en Côte d’Ivoire peut être d’attribution ou d’acquisition. Au titre de la nationalité d’origine, la nationalité ivoirienne s’attribue conformément aux dispositions des articles 6 et 7 de la loi n° 6-415 du 14 décembre 1961 modifiée par la loi n° 72-852 du 21 décembre 1972. Est ivoirien d’origine, l’individu né de deux parents ivoiriens ou d’un seul parent ivoirien, qu’il soit enfant légitime ou enfant naturel, qu’il soit né en Côte d’Ivoire ou à l’étranger. Est ivoirien par acquisition, celui qui a fait l’objet d’une légitimation adoptive. Celui dont l’un au moins des époux adoptifs est ivoirien, le conjoint d’une ivoirienne ou d’un ivoirien soit par naturalisation. Mais cette identité construite par la loi s’est éloignée de l’ « identité vécue ». Il s’agit de celle qui se construit, se perçoit, et s’actualise au cours des interactions enchâssées dans des pratiques socio-économiques historiquement situées.
L’identité de l’ivoirien est fortement liée aux projets des acteurs politiques. Du coup, on assiste à une l’émergence d’une identité qui fluctue au gré des forces politiques en présence. Celles-ci s’entendent comme «l’ensemble de doctrines, des idées, des groupes ou des partis ayant une influence dans la vie politique » [1]. Le Président Félix Houphouët Boigny a manœuvré pour construire une nation dans laquelle, au mon de l’unité nationale et la paix, tous les citoyens jouissent des mêmes droits et devoirs. L’identité ivoirienne est le produit de trois facteurs : la politique d’ouverture de la Côte d’Ivoire et la gestion diplomatique de la diversité sociale. Après les indépendances le Président hérite d’une économie extravertie dont la vitalité s’appuie sur une main-d’œuvre locale et étrangère. Le Président encourage une immigration des travailleurs étrangers vers la Côte d’Ivoire par la mise en place d’un code d’investissement incitatif [2]. Cette réforme administrative et territoriale va drainer une bonne partie de cette population dans la région de Bouaflé. Les mouvements migratoires vont favoriser la création de villages de cultures comme Koudougou, Grango, Koupéla, Tenkodogo habités par des burkinabé. Les zones cacaoyères vont enregistrer l’arrivée massive d’étrangers qui viennent accroître la main-d’œuvre. Dans un environnement économique florissant, cette politique de brassage culturel a donné naissance à une citoyenneté consensuelle. Elle repose sur un contrat tacite entre les ivoiriens et les non ivoiriens en stipulant que toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire jouissent des mêmes droits et devoirs devant la loi. A ce titre, sur la « terre d’hospitalité », l’étranger est invisible ou plutôt il a une faible visibilité au point ou il se noie dans l’océan de la légendaire hospitalité africaine [3]. En dépit de quelques tensions mineures provoquées par la crise avec les Dahoméens et les Togolais [4] abondance de ressources a masqué les différences de nationalité. Le nationalisme apaisé, manifesté pendant la période de la gouvernance d’Houphouët Boigny va se durcir dès 1994 avec l’arrivée au pouvoir du Président Henri Konan Bédié.

L’ivoirité ou la crispation de l’identité

Après la disparition du Président Félix Houphouët Boigny le 7 décembre 1993, une lutte pour le pouvoir s’engage entre les principaux leaders politiques. Cette nouvelle compétition politique se déroule autour des lois sur la nationalité et les conditions d’éligibilité notamment, aux élections présidentielles. Au lendemain de la mort du Président Félix Houphouët Boigny en 1993, Henri Konan Bédié, alors Président de l’Assemblée Nationale est investi à la magistrature suprême suivant les prescriptions de l’article 11 de la constitution modifiée en 1990. Alassane Dramane Ouattara, également intéressé par le pouvoir démissionne de son poste de Premier Ministre et crée en 1994 le RDR. Il instaure la carte de séjour[1] aux populations non ivoiriennes qui vivent en Côte d’Ivoire. Arrivé au pouvoir en 1995, Henri Konan Bédié est renversé par une junte militaire le 24 décembre 1999. La période de transition prend fin en 2000 avec l’élection du Président Laurent Gbagbo.
Les querelles de ceux que l’on pourrait appeler les ‘’héritiers’’ se construisent autour de l’ivoirité. Apparu pour la première fois sous la plume du journaliste Pierre Niava dans un article intitulé « De la griotique à l’ivoirité », ce concept évoque la pensée de l’écrivain Niangoran Porquet sur un mouvement de libération intellectuelle, artistique, culturel, politique, etc. née en marge de celui de la négritude du poète sénégalais Léopold Sédar Senghor. Sur cette base, «L’ivoirité est un concept multiforme englobant la dynamique socio-économique, le triomphe multiculturel dont le tenant artistique est la Griotique, la pensée de l’homme ivoirien dans toute sa profondeur » [5]. L’ivoirité est ainsi pour l’auteur une affirmation de l’identité ivoirienne qui se nourrit de l’apport des autres cultures. Pour George Niangoran-Bouah, l’ivoirité s’entend comme « des données socio-historiques, géographiques et linguistiques » qui font qu’un ivoirien est ivoirien. Pour lui, l’ivoirité c’est « les habitudes de vie, c’est-à-dire les manières d’être et de se comporter des habitants de la Côte d’Ivoire »[2].
C’est avec le Président Henri Konan Bédié que le concept d’ivoirité, prétendument culturel glisse vers le terrain politique. Il intègre son programme avec les intellectuels du PDCI regroupés au sein du CURDIPHE. Ainsi, s’ « il est vrai que la Côte d’Ivoire appartient à tous ceux qui y vivent cependant, il est nécessaire d’apprendre à distinguer les Ivoiriens des non-Ivoiriens. Un homme est un homme. Oui, sans doute. Mais un Centrafricain n’est pas un Ivoirien et vice-versa. » (…) « De ce point de vue, l’ivoirité apparaît comme un système […] dont la cohérence même suppose la fermeture. Oui, fermeture … Fermeture et contrôle de nos frontières : veiller à l’intégrité de son territoire n’est pas de la xénophobie. L’identification de soi suppose naturellement la différenciation de l’autre et la démarcation postule ; qu’on le veuille ou non, la discrimination. Il n’est pas possible d’être à la fois soi et l’autre. (…) L’éléphant d’Afrique que la Côte d’Ivoire du Président Bédié ambitionne de devenir exige sa préservation et sa protection » [5].
L’incursion du concept de l’ivoirité dans les débats sur la participation à la vie socio-politique a fonctionné comme la boîte de pandore ouverte par les leaders politiques et leurs sympathisants. Instrument de légitimation ou de disqualification politique ou économique, il a été le catalyseur d’épisodes de violences qui ont opposés les acteurs politiques et les communautés [6]. Les élections présidentielles du 23 octobre 1995 sont perturbées par le ‘’boycott actif’’ suscité par le FPI qui décide d’empêcher la tenue de l’opération pour protester contre la manipulation du code électoral par le Président Bédié[3]. Les interférences de l’armée dans le jeu politique - depuis 1970 - qui ont débouché au débarquement du Président Bédié en 1999 sont, en partie, dues à la manipulation des identités ethniques sur la base des critères de l’ivoirité [7]. La mauvaise fortune du concept de l’ivoirité tient donc, pour une grande part, au contexte politique particulier dans lequel il a été propulsé.
Le paroxysme de la manipulation risquée de l’ivoirité a été atteint lorsque la rébellion s’en est servie pour prendre les armes le 19 septembre 2002. En effet, « contre l’ivoirité, face aux kalachnikovs et aux milices de Gbagbo, alors que les citoyens se voyaient dans l’impossibilité de s’exprimer librement et de manifester les mains nues dans les rues, l’insurrection armée devenait inévitable. J’ai décidé de quitter mon pays, de rejoindre ceux qui voulaient lutter pour la démocratie et de leur apporter mon savoir-faire politique et ma détermination » [8]. La crispation de l’identité est due aux politiques d’administration de l’Etat civil adoptées depuis Houphouët Boigny.
La politique d’identification des populations vivant en Côte d’Ivoire démarre véritablement en 1990, avec l’institution de la « carte nationale d’identité sécuritaire » ou « infalsifiable », pour les Ivoiriens (loi instituant les CNI date de 1962) ; et de la carte, de séjour pour les étrangers (loi n°90-437 du 29 Mai 1990)[4]. L’objectif des gouvernants de cette époque était de maîtriser le flux migratoire et de juguler l’insécurité, en procédant à une meilleure identification des personnes vivant en Côte d’Ivoire. Pour l’attribution des cartes de séjour, ces derniers ont été divisés en deux groupes : les originaires de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les étrangers hors CEDEAO. En 1994, près d’un an après l’arrivée de Henri Konan Bedié au pouvoir, le gouvernement du Premier Ministre Daniel Kablan Duncan, décide de poursuivre cette politique d’identification. De plus, il introduit un nouveau document d’identification (l’attestation administrative d’identité) pour permettre aux Ivoiriens qui ne sont pas en possession de leurs pièces d’identité, de prendre part aux élections de 1995.[5]
Par ailleurs, le gouvernement décide en 1998, d’initier une loi relative « à l’identification des personnes et au séjour des étrangers en Côte d’Ivoire », qui vient renforcer les dispositions du présent texte. Ce projet devait prendre fin en 1999, et avait aussi pour fondement la lutte contre la fraude sur la carte d’identité ivoirienne[6]. Ce souci permanent de fiabiliser les pièces d’identité ivoiriennes, sera également au centre de la politique d’identification du régime de Laurent Gbagbo et du gouvernement conduit par le Président du FPI Pascal Affi N’Guessan. Le 3 janvier 2002, une nouvelle loi relative à « l’identification des personnes et au séjour des étrangers » est votée[7], mais suspendue dans son application par la crise actuelle. Elle mobilise le sentiment d’autochtonie et d’appartenance à une ethnie, une région. Selon la loi relative à « l’identification des personnes et au séjour des étrangers » votée le 3 janvier 2002, « tout postulant doit remplir quelques conditions dont certaines sont liées au rattachement du postulant à son village »[8]. L’une des préoccupations posées par la rébellion est celle de l’identité ivoirienne qui, selon elle produit des ivoiriens à double vitesse. Les impératifs de paix ouvrent la voie à l’adoption de l’accord de Marcoussis qui va jeter les bases d’une autre réinvention de l’ivoirien. Ce projet passe nécessairement par l’identification des populations.

Les nouvelles trajectoires de l’identité : les accords de Marcoussis …

Soulevée au cours des différentes négociations entre la rébellion et le parti au pouvoir, la question de l’identification a été prise en compte dans les accords signés, puis reprise par la résolution 1633. Ainsi, elle a pour fondement la loi N°2002-03 janvier 2002 relative à l’identification des personnes et au séjour des étrangers en Côte d’Ivoire (qui a abrogé la loi N°98-448 du 4 août 1998) et les différents accords intervenus entre les acteurs politiques, notamment le point 2 du Programme du Gouvernement de réconciliation nationale issu des Accords de Marcoussis.
Marcoussis propose un modèle d’identité qui réconcilie le droit du sang et celui du sol. Il distingue, sans explicitement les nommer comme tels, deux types de "fils d'immigrés" : ceux dont les deux parents sont étrangers (et qui sont nés avant 1972), et ceux dont un parent au -moins est Ivoirien. Le premier volet concerne les fils d'immigrés, nés avant 1972 de parents étrangers. À cette date, à l'occasion de l'abrogation de certains articles de la loi de 1961 (articles 17 à 23), ils ont la possibilité de renoncer à leur nationalité d'origine et de prendre la nationalité ivoirienne. Il s'agit de jeunes nés en Côte d'Ivoire dans les années 1970, ayant donc aujourd'hui entre trente et quarante ans. A l'époque, le gouvernement avait demandé aux parents qui le désiraient de renoncer à la nationalité d'origine pour leur enfant et d'entreprendre les démarches pour permettre la naturalisation par déclaration de ceux-ci selon une procédure accélérée. Très peu de parents issus de l'immigration semblent avoir répondu favorablement à cette proposition. A l'issue de cette guerre militaro-politique, c'est la même proposition qui resurgit, à savoir que ces enfants eux-mêmes se voient offrir la possibilité de devenir Ivoiriens par renonciation à la nationalité d'origine de leur père. Car en effet le Code ivoirien, comme celui de la plupart des pays voisins, ne reconnaît pas la double nationalité. Le second volet concerne les enfants nés d'un parent ivoirien, (père ou. mère) et n'ayant pu se faire établir le certificat de nationalité ivoirienne et les papiers d'identité ivoirienne. Pour ceux-là, les accords de Marcoussis ont préconisé de s'en remettre à une nouvelle "Commission Nationale d'Identification" qui devra travailler dans le respect strict de la «conformité de la loi sur l'identification au code de la nationalité »[9]. L’identification est « l’action qui consiste à individualiser une personne, la distinguer des autres au moyen d’un acte de l’état civil : extrait de naissance ou jugement supplétif tenant lieu d’acte de naissance. Elle a pour objectif de:
- déterminer avec précision le lien juridique unissant chacun des habitants de la Côte d’Ivoire à ce pays ;
- reconnaître à celles ou ceux qui ont le statut de national ivoirien les droits rattachés à cette qualité.
- permettre d’établir la liste de celles et ceux qui, par leurs suffrages, doteront la Côte d’Ivoire de nouvelles institutions (Président de la République, Député, Conseil généraux et Gouverneurs de districts, Maires, Conseillers Municipaux). »[10]

… Les accords de Ouagadougou

Le 4 mars 2007, à la suite du dialogue direct initié par le Président Laurent Gbagbo, Soro Guillaume et ce dernier signe des accords qui précisent les contours de l’identité consensuelle. Ils identifient les opérateurs techniques qui travailleront conjointement pour « fabriquer » le nouvel ivoirien. Ce sont, l’Institut National de la Statistique (INS), la Commission Electorale Indépendante (CEI), l’Office National de l’Identification (ONI), la Sagem-Sécurité et la Commission Nationale de Supervision de l’Identification. Le nombre pléthorique des opérateurs induit des conflits de compétences qui s’en remettent aux mécanismes de suivi et de concertation qui sont le Cadre Permanent de Concertation (CPC) et le Comité d’Evaluation et d’Accompagnement (CEA).
Les dispositions relatives à la construction de l’identité dans ces accords sont la relance des audiences foraines[11] d’établissement de jugements supplétifs d’acte de naissance, la reconstitution des registre de naissance perdus ou détruits, l’organisation d’une opération d’établissement de nouveaux titres d’identité (cartes nationales d’identité et cartes de séjour) et l’identification ordinaire et l’identification sur la nouvelle liste électorale. A la fin de l’opération des audiences foraines, 586.755 jugements supplétifs ont été délivrés et une séance dite de ‘’rattrapage’ est en cours pour permettre aux populations retardataires de rentrer en possession de leurs extraits d’actes de naissance. Un rapport d’évaluation des centres d’Etats civils de zones sous contrôle des fores nouvelles (l’ancienne rébellion) en vue de faire un état des lieux de l’impact de la crise sur les registres d’état civil a dénombré environ 126.328 registres en péril[12]. Le recensement sur les listes électorales est prévu pour une date proche. Entre temps, le Président de la République a pris un décret qui supprime la carte de séjour. Une nouvelle loi contre le tribalisme et la xénophobie a été votée. Elle prévoit la suppression de toutes références à l’ethnie et à la race dans les documents administratifs.

La disparition de l’étrange étranger ou l’apparition du « dernier ivoirien » ?

Les instruments politico-juridiques et culturels (chansons populaires, organisations de manifestations comme le ‘’Djarabi’’ le concours de beauté ‘Miss’) placent la nouvelle identité ivoirienne au carrefour de deux directions. En même temps qu’ils visent à « supprimer » le dangereux « étranger » socialement et politiquement construit dans le prisme de stratégies électoralistes, ils invitent un transivoirien qui abolit les frontières d’une autochtonie sourcilleuse et belliqueuse. Ce « dernier ivoirien » jouit pleinement des droits et devoirs attachés à son appartenance à la nation ivoirienne. Le « besoin de reconnaissance » (Fukuyama 1992) qu’il ressent est satisfait par une justice sociale encadrée par des principes démocratiques conçus, connus et promus par tous. Le sentiment d’appartenance à une communauté imaginée (Anderson 2002) emprunte les chemins de la tolérance et du respect de la différence dans l’ensemble nationale. Les « bons » et « mauvais » ivoiriens, les « patriotes du sud » et les « patriotes du nord » sont renvoyés dos à dos au détriment d’une nation qui réconcilie toutes les communautés.
La nation du « dernier ivoirien » est une communauté idéale de citoyens égaux partageant une histoire et une volonté de vivre ensemble en rejetant les particularismes ethniques, régionales et linguistiques. Elle est fondée sur un compromis de principes juridiques et politiques que par pudeur diplomatique, les uns et les autres feignent de regarder au risque de voir surgir les vieux démons de l’ethnie et de la région. Cette nation se prétend ouverte à tous ceux qui acceptent de partager les nouvelles valeurs juridiques qui sont en chantier depuis les accords de Marcoussis. Le thymos, ce violent sentiment de demande et d’imposition de reconnaissance qui a animé et orienté les affrontements militaires est dirigé vers l’édification d’une participation politique collective. Le sens élevé de responsabilité qu’il induit met les citoyens devant les conséquences découlant de la contraction d’un nouveau pacte social. Le nouveau contrat s’adosse sur les compétences d’une justices sociale à même de redistribuer équitablement les produits de la participation politique.


Notes

1. Selon cet article, « en cas de vacance de la Présidence de la République par décès, démission, empêchement absolu constaté par la Cour suprême, saisie par le gouvernement, les fonctions de Président de la République sont dévolues de plein droit au président de l’Assemblée nationale. Les fonctions du nouveau Président de la République cessent à l’expiration du mandat présidentiel en cours ».


Bibliographie

Akindès F., 2003, ‘Racines des crises socio-politiques en Côte d’Ivoire et sens de l’histoire ‘, in Colloque Identity, security and the négociation of national belonging in West Africa. Reflections on the crises in Côte d’Ivoire. CODESRIA et Nordiska Afrika Institutet, Dakar, 15-16 mai.

Boa Thiémélé. L. R., 2003, L’ivoirité entre culture et politique, Paris, Harmattan collection Points de vue,

Bouquet, C., 2005, Géopolitique de la Côte d’Ivoire, Paris, Armand Colin, 315 p.


CURDIPHE, 1996, ‘L’voirité ou l’esprit du nouveau contrat social du président Henri Konan Bédié’, Abidjan, PUCI.


Dembélé, O., (2002). ‘’La construction économique et politique de la catégorie ‘’étranger’’ en Côte d’Ivoire’’ in Côte d’Ivoire. L’année terrible 1999-2000. M Le Pape and Vidal C, pp ; 123-172

Fukuyama, F., 1992, La fin de l’histoire et le dernier homme, Paris, Flammarion.


Kieffer, G-A., 2000, ‘Armée ivoirienne : le refus du déclassement’ in Politique Africaine, N° 78, pp. 26-44.

Langer, A., 2005, ‘Horizontal Inequalities an Violent Group Mobilization in Côte d’Ivoire’ In Oxford Developement Studies (33) 25-45 Routledge.

Moya, C., 2006, ‘Ivorian identity constructions: ethnicity and nationalism in the prelude to civil war’ in Nations and Nationalism 12 (4) 613-629.

Olukoschi, A. et sall, E., 2004, ‘Identité, sécurité et renégociation de l’appartenance nationale en Afrique de l’Ouest : réflexions sur la crise ivoirienne’ in CODESRIA Bulletin (N°3 et 4), pp. 39-40.

Quermonne, J-L., 2006, Les régimes politiques occidentaux, Paris, Seuil.

SORO G. (2005). Pourquoi je suis devenu un rebelle, La Côte d’Ivoire au bord du gouffre, Paris, Hachette Littératures, 173 p.

Vidal, C., 2003, ‘La brutalisation du champ politique ivoirien, 1990-2003’ in Revue africaine de sociologie N° 7, Vol. 2, pp. 45-57.

XXXXXX
([1]Quermonne 2006:195
([2]Akindès 2003:10
[3] (Dembélé 2002
4. DOzon
[5] (Boa Thiémélé 2003:83
([5]. CURDIPHE 1996:66-67).
6] (Vidal 2003:45 ; Olukoshi et Sall 2004:40 ; Bouquet 2005:112 ; Langer 2005:32 ; Moya 2006:632)
[7](Kieffer 2000:64).
[8](Soro 2005:24
[1] Pour une partie des acteurs politiques notamment ceux du RDR, la carte de séjour est un instrument de discrimination que le régime en place instrumentalise pour brimer les populations étrangères. Elle a été supprimée par le Président Laurent Gbagbo. Lire à ce propos Fraternité Matin n° 12895 du lundi 5 novembre 2007 et Fraternité Matin n° 12951 du lundi 14 janvier 2008.
[2] Ivoir-Soir du 27 juin 2001.
[3] La Voie des 21 et 22 octobre 1995.
[4] Le Citoyen d’aujourd’hui, N° 1 du mercredi 11 septembre 2002.
[5] Fraternité-Matin du 5 juillet 1994
[6] Fraternité-Matin du 16 juillet 1998.
[7] Le citoyen d’aujourd’hui, du mercredi 11 Septembre 2002.
[8] Extrait du communiqué du Conseil des ministres du 27 février commenté par Notre voie du vendredi 15 mars 2002 publié in Le citoyen d’aujourd’hui, du mercredi 11septembre 2002.
[9] Accords de Linas Marcoussis, Condition des étrangers, article 2, a, p.4, Linas Marcoussis, 2003.
[10] Loi N°2004-303 du 3 mai 2004, portant modification de la loi n° 2002-03 du 3 janvier 2002 relative à l’identification des personnes et au séjour des étrangers en Côte d’Ivoire, Journal officiel de la république de Côte d’Ivoire du 12 août 2004.
[11] Débuté en janvier 2006, la première phase de cette opération à la suite de violences qui ont opposés les jeunes du RHDP aux jeunes patriotes.
[12] Le Repère, N° 026 du vendredi 30 mai 2008.