L’Ebola est mortel. Lavez-vous régulièrement les mains au savon. Désinfectez tout a l’eau de javel. Signalez vite tout cas suspect au 143 ou au 101

dimanche 26 décembre 2010

Violences post-électorales : faut-il "brûler'' la presse

Depuis le déclenchement des violences post-électorales, la presse est projetée dans un tourbillon d'actes contradictoires. C'est l'ère d'un nouvel "autodafé".

Les vieux démons sont de retour. Au lendemain de la double investiture de Gbagbo Laurent et d'Alassane Ouattara à la Présidence de la République, la presse dans son ensemble se retrouve à la croisée des chemins. Elle est divisée en 2 blocs. D'une part, ceux qui, proche de Gbagbo soutiennent la presse bleue. Ce sont, entre autres, Notre Voie, Le Temps, Le Temps Hebdo, Le Quotidien, Le nouveau Courrier. De l'autre, on a les journaux de l'opposition regroupé au sein du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) : Le Jour, Le Patriote, Nord-Sud, Le Nouveau Reveil, Le Mandat; etc.

A côté de ces médias traditionnels, se sont greffés d'autres qui, selon le Président qu'ils reconnaissent le suivent ou le combattent. Il convient à ce niveau de remarquer qu'on assiste à une véritable explosion au bout de laquelle les éclats vont dans deux sens. Certains médias sont même nés à la faveur de cette crise.

Mais le fait le plus remarquable est sans nul doute la prise de position de la radio des Nations Unies en Côte d'Ivoire : ONUCI-FM . Cette radio qui reconnaît Alasane Ouattara comme Président fait la promotion de ses idées et de ses actions.

Dans le camp Ouattara, le sentiment de bâillonnement a entrainé la création d'une radio: Radio démocratie FM qui émet depuis le dimanche 12 décembre 2010. L'objectif est de mettre fin à l'isolement médiatique locale dont est victime le Président du RDR. On parle même d'un projet de création d'une télévision.

Au FPI, le Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA) a demandé et obtenu la suspension es chaînes d'information France24, TV5 et RFI sur le bouquet de Canal Horizon. RFI n'émet plus à la radio.

Mais la guerre des médias a pris une autre tournure après la tentative de Soro Guillaume et les militants du RHDP d'installer le Directeur Général de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) désigner par Alassane Ouattara, Brou Aka Pascal le jeudi 16 décembre 2010. Au lendemain des violences les points de vue de sont radicalisés.

On assiste deuis ce jour à une sorte de ségrégation spatiale médiatique. Le CNCA a accusé certains éléments de la Garde Républicaine (GR) d'empêcher la distribution des journaux Pro-Ouattara. Les buralistes sont violentés et même les sociétés de distribution seraient menacées de fermeture quant des vendeurs sont tabassés. Dans certains quartiers de la zone gouvernementale, ils sont interdit de vente par des militants. A Abidjan, les environs des cités universitaires constituent des zones rouges pour ces journaux.

A Tiébissou, la ville qui a récemment été l'objet d'affrontements entre les rebelles et les forces loyalistes, des militants pro-Ouattara ont obligés les resposables locaux de la RTI a suspendre ses activités pour prémunir les populations de "l'intox" de la "télévision LMP" comme ils le disent.

D'un autre côté, la guerre continue à l'internationale comme au niveau locale. Les populations qui reçoivent la RTI sur le bouquet de Canal Horizon sont confrontés à de fréquentes suspensions et une mauvaise qualité de réception. Au point où la rumeur pense que ce serait des représailles de Canal Horizon en l'encontre de la RTI contrôler par les hommes de Gbagbo Laurent. Ce qui amené le Ministre de la communication de Gbagbo à créer un site pour mieux défendre Laurent Gbagbo et se défendre. La télévision a renforcé sa présence sur Internet :

Jusqu'où iront les acteurs politiques Ivoiriens pour imposer leurs idées à leurs adversaires.