
Le poète, homme politique et écrivain martiniquais est décédé hier des suites d'un mal pernicieux qui l'a emporté. Le chantre de la négritude laisse derrière lui un immense héritage intellectuel et culturel.
"Pokou a été sacré à deux reprises meilleur buteur de
Source
www.abidjan.net
La cherté du préservatif entraînant son absence, il est devenu difficile pour les populations de se procurer le paquet de préservatifs. La plupart des petits revendeurs n’en vendent plus et ceux qui en ont, l’écoulent à un prix inaccessible aux plus démunis. Cette situation expose la vie de plusieurs milliers de personnes à des risques de contraction d’infections sexuellement transmissibles tels que le VIH/SIDA, la syphilis, la gonococcie, etc. En clair, le contingent des malades invisibles grossit discrètement et doucement. Le réflexe d’usage du préservatif qu’on a tenté, pendant de longues années à inculquer aux populations, n’est plus entretenu. Et pendant ce temps, les ONG et autres associations de lutte contre le VIH/SIDA poussent comme des champignons avec, en prime, une lutte acharnée pour inventer des mots sexy pour séduire quelques généreux bailleurs de fonds.
Mieux habillé pour mieux vendreLoin de ces apprentis sorciers, l’acte sexuel devient dangereux pour les plus pauvres. En effet, ils ne sont pas à mêmes de s’offrir ces préservatifs de luxe qui s’affichent fièrement dans les belles vitrines des pharmacies, des centres commerciaux et même sur certains rayons des tablettes des petits revendeurs. Leurs prix oscillent entre 300 et
Le résultat de cette guérilla de marketing est assez éloquent sur le terrain. Une armée de jeunes filles au sex appeal très agressif prend d’assaut les cités universitaires, les lycées et collèges et les autres espaces publics. Pendant que ces petites merveilles sont proposées a coups de campagnes publicitaires hollywoodiens, les pauvres qui ne parviennent pas à s’offrir ces préservatifs saturés de snobisme, délaissent le latex.
Prévenir pour mieux secourirCette situation est d’autant plus inquiétante que selon
Références
Fraternité Matin, N° 13011 du mercredi 26 mars 2008
L’Inter, N° 2959 du mercredi 26 mars 2008
Des prix qui grimpent, un pouvoir d'achat qui dépérit
Le début de la semaine a été très mouvementé en Côte d'Ivoire. Le lundi 1er et le mardi 2 avril 2008, des femmes ont pris d'assaut les grandes artères des quartiers populaires de Yopougon et de Cocody en scandant des « On veut manger, on veut manger, on veut manger ». Le mouvement s'est très vite étendu à d'autres quartiers de la ville d'Abidjan et même dans certaines villes de l'intérieur. Ainsi, les femmes sont également sorties dans les quartiers d'Attécoubé et Port-Bouët et les villes d'Adiaké et de Bassam.
Ces femmes se sont soulevées contre la hausse sauvage des prix des denrées de première nécessité entre février et mars 2008. De 1.200 FCFA le kilogramme de viande est passé à 1.700 voire 2.000 FCFA. Le litre d'huile qui était à 600 FCFA se vend aujourd'hui à 1.000 FCFA quand le prix du sac de riz oscille entre 12.000 et 20.000 FCFA. Le petit pain de savon de Marseille (BF 4) qui se vendait à 250FCFA est à 350 FCFA. Le carton de lait est passé de 1300 CFA à 2000 FCFA. A cette situation il faut ajouter le fait que le transport public a augmenté ces prix depuis l'année dernière. La situation est devenue intenable pour les populations dont la plupart ont un pouvoir d'achat très faible [1].
La violente réaction du pouvoir en place contre la marche des femmes
La stratégie des femmes pour manifester était toute simple. Le visage badigeonné de kaolin, elles se sont armées de vielles casseroles pour faire le maximum de bruits dans le but de se faire entendre et, éventuellement, comprendre. Le mot d'ordre est largement suivi puisque qu'il a été largement diffusé par SMS sur le téléphone portable des principales responsables du mouvement. Les femmes ont pris d'assaut les principales artères du District d'Abidjan où ont été érigées des barricades. A Cocody, Riviéra, au II Plateau, à Port- Bouët, Yopougon, et d'autres communes, les voies étaient obstruées par des tables bancs, des blocs en béton ou des pneus enflammés, des troncs d'arbre, des branches, des poubelles vides et/ou pleines.
C'est le quartier de Port Bouët qui a vécu la plus grande violence. Déterminées a bloquer l'axe des villes Abidjan-Bassam, elles se sont heurtées a un important dispositif de forces de l'ordre constituées par les éléments de la police et de la gendarmerie appuyées par des commandos de la gendarmerie et des corps d'élite de
Le corps sans vie d'Abel sera transporté par des jeunes dans plusieurs sites qui symbolisent l'autorité et la puissance de l'Etat pour témoigner aux yeux de tous de la barbarie des forces de l'ordre. Ainsi c'est dans une charrette que le corps sera transporté à la morgue. Non satisfaits des dispositions administratives qui leur sont opposés, ils continuent leur marche funèbre jusqu'au commissariat de police le plus proche où ils exposent le corps de leur camarade.
Les dessous de la violence ou comment le pouvoir instrumentalise l'inflation
La récente marche des femmes contre la cherté de la vie peut être assimilée a celle des femmes sur Grand Bassam en 1949 [3]. Si les femmes de 1949 ont marché pour réclamer la libération des dirigeants de leur parti qui étaient emprisonnés, celles de 2008 ont, en tant que maîtresses de foyers, manifesté pour la réduction des prix des denrées alimentaires sur le marché [4]. Un idéal les rapprochent cependant : l'amélioration des conditions de vie des populations.
Mais pour comprendre la réaction du pouvoir il faut la situer dans son contexte. La violence est la résultante d'un complexe de facteurs politiques. En effet, le samedi 29 mars dernier, le Président du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié anime un meeting de mobilisation à Yopougon [5]. Au cours de son intervention le Président du PDCI a à dénoncé la mauvaise gestion du pouvoir par le parti du Président Laurent Gbagbo, le Front Populaire Ivoirien (FPI).
24 heures seulement après le meeting, les manifestations contre la cherté des prix éclatent à Yopougon, lieu où le meeting du PDCI s'est tenu. Du coup, cherchant un bouc émissaire, le régime de Gbagbo accuse le PDCI et ses allés d'être à la base du soulèvement populaire. Convaincu de la récupération sinon de l'action invisible du PDCI le FPI se braque et lance dans la rue les forces de l'ordre préparées a ''mater toute rébellion en gestation''. Depuis le 19 septembre 2002, le régime Gbagbo est devenu méfiant. Il regarde avec circonspection tous les mouvements sociaux qui traversent le pays. Et des vies sont sacrifiées sur l'autel des querelles entre les politiciens qui depuis longtemps ont pris en otage des populations qui sont contrôlées par des formations politiques et les nombreuses organisations de soutien qui gravitent autour d'elles. Au lieu de s'en prendre à des femmes il serait judicieux, pour les acteurs politiques, notamment ceux du FPI d'appliquer le train de mesure qu'il vient de prendre. Il s'agit de la suspension pendant trois (3) mois des droits de taxes à l'importation pour le riz, l'hile, de table, le lait, la farine de blé, le sucre, le poisson, la boîte de conserve de tomates et le ciment. Le gouvernement a aussi annoncé la réduction de
Références
Les revendications corporatistes affichées par le premier visage des mutins le 19 septembre 2002, le sergent Tuo Fozié, ont débouché sur une rébellion qui a opposé les insurgés à l'armée régulière, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Après les combats, les frères d'armes tentent aujourd'hui de se rapprocher. Entre temps, de nouveaux défis sécuritaires s'annoncent, avec en filigrane de nombreuses interrogations.
Du refus du déclassement à la contestation corporatiste
La grande muette ivoirienne est sortie de sa réserve depuis quelques années. La période post-houphouétiste a fonctionné comme une boîte de pandore ouverte par l'armée. Le coup d'Etat du 24 décembre 1999 [1] qui s'est déroulé, aux dires de ses instigateurs, sans effusion de sang a fait des émules. 3 ans plus tard, en septembre 2002 d'autres soldats prennent d'assaut les sites stratégiques des grandes villes de Côte d'Ivoire pour revendiquer l'amélioration sinon la clarification de leur situation professionnelle. En effet, ces soldats nommés zinzins et bahéfouès [2] sont des anciennes recrues de la brigade rouge, forces spéciales crées par l'ancien Président, le Général Guéï Robert pour lutter contre le grand banditisme. Dissoute en 2000 après l'élection du Président Laurent Gbagbo les éléments de cette unité sont regroupés dans des casernes à Abidjan et dans d'autres villes de l'intérieur. Ils avaient été contingentés en attendant les conclusions de l'étude de leur dossier qui devait se solder par deux options : le retour au métier des armes ou l'insertion professionnelle dans la vie civile. Le cas zinzins et bahéfouès était d'autant plus délicat qu'il concernait des hommes rompus aux techniques commando. Du reste, ils sortaient tout droit de la machine à forger l'élite militaire de l'armée ivoirienne : le centre de formation commando d'Akandjé. Certains sont des transfuges de
Mais en attendant d'être situés sur leur sort, ces soldats sont transformés en vagabonds qui flânent sans objectif précis dans les casernes. Privés de leur solde, ils se contentent du soutien de leurs proches. Exaspérés par une longue attente qui n'en finissait, ces soldats prennent les armes. Ce qui était sensés être une simple revendication corporatiste se mue en rébellion qui prend le nom de Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN). Les Forces Nouvelles (FN) dirigée par Soro Kigbafori Guillaume constituent l'aile politique - et dirigeante - de cette rébellion. Selon lui le Président Gbagbo n'a pas travaillé à la réconciliation au sein de l'armée [4].
La longue marche vers la reconstruction de l'armée. Refonder pour reconstruire ?
Le GTRRA est la énième solution trouvée par le Président Gbagbo et de son Premier Ministre Soro Guillaume pour vider la question de l'armée. En dépit du démantèlement des derniers fronts, les deux parties accordent difficilement leur violon sur la reconstruction de l'armée. La question des grades des ex rebelles n'a toujours pas été tranchée. Le facilitateur, le Président Blaise Compaoré a qui les parties ont confié la gestion de ce dossier ne s'est pas toujours prononcé sur cette question. Le sujet est d'autant plus délicat qu'il impose des concessions difficiles. Certains problèmes de fond comme l'insertion des nombreux combattants des deux camps n'invite pas à la collaboration. Les quotas proposés par les uns et les autres et les difficultés matériels cachent mal la volonté de conserver une parcelle d'une souveraineté matérialisée par le contrôle d'un territoire par ses hommes. D'autres part la réunification des caisses de l'Etat qui, a priori passe pour être une question d'ordre économique masque en réalité une stratégie militaire. Les structures financières (commerce, transport, agriculture, les richesses minières, etc.) robinets d'alimentation de l'industrie de l'armement et des réseaux de diffusion des idéologies politiques ne se cèdent pas aussi facilement. A ce sujet, les accords de Ouagadougou prévoient la restauration de l'autorité de l'Etat par le recouvrement des taxes et des impôts sur toute l'étendue du territoire. Un comité a été mis en place pour suivre l'application de cette clause.
Les défis de la nouvelle armée. Il faut sauver le soldat éburnéen.
Les violences engendrées par la guerre ne se limitent pas aux heures d'affrontement entre les groupes armés en présence entre 2002 et 2003. Le conflit a entraîné une crise sécuritaire qui revêt plusieurs formes. L'armée est traversée par des tensions qui se traduisent par des fautes de comportements et des fautes contre l'honneur militaire. Se prononçant sur la radiation de 900 recrues entre 2004 et 2008, le Chef d'état-major des FDS-CI estime que « ces soldats de rangs qui ont été radiés font la honte de l'institution militaire, en ce qu'ils sapent ses fondements, son honneur et bafouent ses principes de base qui s'appuient sur le socle de la discipline. Ils ne sont pas dignes d'être militaires. D'où leur radiation de l'outil de défense et de sécurité » [5]. Cette mesure intervient au moment où des violences orchestrées par des militaires loyalistes ont éclatées à Guiglo, Blolequin, Duékoué et Guiglo, des localités de l'ouest de
La nouvelle armée ivoirienne devra également faire face à une monté en puissance de la criminalité. Les agressions ne visent plus seulement les domiciles des citoyens anonymes. Elles concernent aussi les entreprises et souvent même des institutions de
Une restructuration militaire post-conflit est une activité sensible. Elle peut être porteuse de menaces susceptibles de déboucher sur une escalade du conflit. L'introduction de cessez-le-feu, d'accords de paix ou même les interventions discrètes visant le désarmement de belligérants ne garantit pas toujours une amélioration tangible de l'indice de sécurité [9]. Les situations post-conflit sont souvent le théâtre de massacres, de règlements de compte parce que les victimes d'hier peuvent s'en prendre à leurs bourreaux et leurs alliés. La réinsertion des ex combattants doit faire l'objet d'une vigilance particulière [10]. Un soldat démobilisé qui n'est pas convenablement réinséré dans le tissu sociale avec un revenu suffisant peut verser dans la délinquance en approvisionnant les cohortes de bandits qui exercent avec usage d'armes de guerre ou en s'enrôlant dans une opposition politique armée.
La nouvelle armée de Côte d'Ivoire se construira avec une intégration des éléments des FDS-CI et des FAFN. Ce processus est capital pour la réconciliation nationale et pour la restauration de l'autorité de l'Etat. Or il faut craindre que les interventions des différents partenaires impliqués dans le processus ne grèvent pas les efforts de paix. Les organismes internationaux (banque mondiale, PNUD, ONU, etc.) peuvent se lasser de blocages supposés ou réels de l'une ou l'autre des parties et délaisser le conflit en allégeant son soutien. On pourrait alors se retrouver dans un schéma de conflit des papous. La prudence de l'ONUCI, que d'aucun assimile à un manque de volonté ou une indolence, révèle la prudence de la communauté internationale qui ne tient pas à être accusés de réarmés d'anciens combattants.
Afin de relever les défis que doivent affronter les femmes et les jeunes filles soldats en période post-conflit, les plans de démobilisation devront identifier les besoins spécifiques des combattants des deux sexes et comprendre qu'une seule stratégie ne pourra pas s'appliquer à tous [11]. Contrairement aux hommes les femmes doivent bénéficier de programmes spéciaux qui tiennent compte des adaptés à leur statut.
Références
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2. Bahéfouè est un mot du groupe ethnique baoulé (localisé au centre de
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4. SORO G. (2005). Pourquoi je suis devenu un rebelle,
5. Soir Info N° 4070 du vendredi 28 mars 2008
6. Fraternité Matin N° 13011 du mercredi 26 mars 2008
7. VIDAL, C (2003). ''La brutalisation du champ politique ivoirien'' in Revue africaine de sociologie 7 (2) 45-57
9. www.un.org/Docs/SG/agpeace.html
10. Le courrier N° 198 mai-juin 2003
11. http://www.bicc.de/general/paper20/content.html
voir aussi http://www.bridge.ids.ac.uk/docs/en%20bref-conflict.doc
Les « parlements » et « agoras » ont fait coulé beaucoup d’encre pendant les heures chaudes du conflit militaro-politique qui a éclaté en Côte d’Ivoire le 19 septembre 2002. Quand ils n’étaient pas traités de milices ou de supplétifs militaires, on les soupçonnait d’entretenir le conflit en versant dans les appels à la xénophobie. Qui sont ces jeunes qui animent ces espaces ? Que deviennent-ils depuis les accords de Ouagadougou ?
Apparus en Côte d’Ivoire au lendemain de la guerre du 19 Septembre 2002, les « parlements » et « agoras » se sont très vite positionnés comme des remparts du pouvoir d’Abidjan. Ce sont, dans leur forme, des lieux d’échanges où des populations, à majorité jeunes, se retrouvent pour discuter des sujets à la une de l’actualité. On les retrouve dans tous les quartiers d’Abidjan et aussi dans les villes qui sont sous le contrôle des forces gouvernementale. Les plus connus sont le « Tout Puissant Congrès d’Abobo » (TPCA), le « Parlement de Wakouboué ». Epousant l’air chaude du temps, ils se sont fixés un but que son Président, Idriss Ouattara, expose dans un entretien accordé au journal Le Repère dans sa livraison du vendredi 15 février 2008 « L’objectif, c’est de rétablir la vérité sur le lynchage médiatique qui se faisait contre
Aiguillonnés par cet idéal patriotique, les jeunes acteurs de espaces ont défiés en novembre 2004
Depuis la signature des accords de Ouagadougou le 4 mars 2007, ces espaces ont réorienté leur lutte. Quelques semaines avant la naissance de ces accords, ils se sont investis dans le processus de transformation du conflit. Les orateurs sont devenus des ‘’messagers de paix’’ qui ont participé entre la mi février et la cérémonie de la flamme de la paix (le 30 juillet 2007) à Bouaké. Du reste, depuis cet évènement, le discours guerrier qui enflammait les « parlements » et « agoras » est plus modéré. Le travail de formatage des imaginaires politique le plus important à été sans doute la préparation des esprits des ivoiriens à adopter le nouveau Premier Ministre, le patron de la rébellion : Soro Kigbafori Guillaume. Pilule difficile à avaler pour des individus qui ont été nourris au biberon anti-forces nouvelles pendant 5 ans. Les orateurs appellent les ivoiriens à construire mutuellement la réconciliation nationale. De plus, Konan Konan Bertin (KKB), Président de la jeunesse du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et Karamoko Yayoro, ancien leader des jeunes du Rassemblement Des Républicains (RDR) ont été autorisés a prendre la parole dans ces espaces, ce qui n’était pas envisageable auparavant. En outre, les jeunes patriotes prennent une part active à la mise en œuvre du point 6 des accords de Ouagadougou. Ils se sont appropriés la campagne d’éducation civique en engageant les populations à participer au processus du déroulement des audiences foraines, l’identification et l’enregistrement sur la liste électorale. De ce fait, ils se présentent comme des partenaires incontournables voire stratégiques dans l’application des accords de Ouagadougou.
Dans la situation de guerre que traverse
Ces regroupements exercent sous deux formes. Les « agoras », « congrès » et « parlements », proches du parti au pouvoir, le Front Populaire Ivoirien (FPI) sont actifs dans la zone gouvernementale. En revanche, les « grins » traduisent leur rapprochement aux partis de l'opposition notamment le Rassemblement Des Républicains (RDR).
Dans un tel contexte, l'objet de cet article est de décrire le rôle des espaces de discussion de rue dans la médiation de l'information politique. Il s'agit de démontrer comment ces espaces s'insèrent dans les circuits de communication des acteurs politiques pour diffuser une vision hégémonique de l'identité nationale. Ils s'imposent donc comme des moyens de propagande politique.
A partir de données ethnographiques et bibliographiques, nous tenterons de présenter les trajectoires de positionnement politique de ces espaces à travers leurs connexions dans le champ politique (i) et les modes de communication qu'ils ont construits (ii).
La tentation de la récupération politique
L'émergence et la multiplication des EDR en Côte d'Ivoire est lié à un ensemble de facteurs socio-politiques. Le processus d'essaimage de ces espaces entamés en 1999 s'est accéléré à partir de 2002. Leur développement est à mettre en rapport avec les relations qu'ils entretiennent avec les entrepreneurs politiques.
En effet, les trajectoires politiques des acteurs de ces espaces laissent transparaître un rapprochement entre les deux acteurs. L'appartenance politique de même que les choix coïncident avec les stratégies des partis politiques autour desquels ils gravitent. C'est le cas des « agoras », « parlements » et « congrès » qui se sont rangés derrière le parti au pouvoir dès le déclenchement du conflit. Ainsi, « a la faveur de la crise actuelle, la plupart d'entre eux se déclarent sinon militants ou sympathisants du FPI, du moins loyalistes, patriotes ou « gbagboistes » » (Théroux-Bénoni, Bahi. ; 2006 : 9). Le renforcement de la vitalité du réseau de diffusion de l'information se traduit par une construction de ces espaces en deux blocs. Les antagonismes politiques entre le parti au pouvoir et l'opposition dès l'éclatement de la crise a consacré l'émergence de nouveaux espaces concurrents aux « agoras », « parlements » et « congrès » : les « grins ». Ces derniers espaces marquent leur attachement au RDR et renforce son action de propagande en se constituant en association dont le nom, le Rassemblement Des Grins (RDG) fait référence au parti du leader politique du RDR, Alassane Dramane Ouattara[1]. Sa mission est de susciter et d'accompagner la création d « grins » partout en Côte d'Ivoire.
Du côté des « agoras » et « parlements », on a assisté à la création de nombreuses structures de gestion de es espaces. Parmi elles, on trouve
Sous un autre rapport, dans un environnement marqué par une forte présence de jeunes frappés par le chômage, la participation aux activités des EDR permet de pénétrer de nouveaux réseaux sociaux et économiques (Banégas. ; 2006 : 544). Il s'agit, pour ces jeunes, de s'insérer dans des circuits qui leur permettront de capter des ressources matérielles et financières. La promotion sociale dès lors une attente que les acteurs politiques satisfont pour construire et maintenir un vivier de militants et de sympathisants politiques. Ces rapports de clientélisme facilitent la médiation de l'idéologie politique. L'aspect fondamental ici étant de fortifier le charisme des leaders politiques auprès des jeunes idéologiquement pris en charge par d'autres jeunes, figures charismatiques de ces espaces.
La diffusion des idéologies se décline également dans l'assistance matérielle et financière accordées aux EDR par les acteurs politiques. Certains leaders politiques fournissent ces espaces en matériel et assurent le financement de certaines manifestations (Silué. ; 2006 : 55). Ce matériel se compose essentiellement, pour les « parlements » et « agoras », de matériel de sonorisation (mégaphones, hauts parleurs, microphones, baffles, etc.), de bancs et de bâches. L'appui matériel et financier a pour fonction de faciliter l'ouverture des EDR aux acteurs politiques. Il prépare l'organisation des tournées de mobilisation et les meetings des partis politiques dans ces espaces. En effet, depuis le conflit du printemps 2002, les leaders du parti au pouvoir et les organisations satellites qui gravitent autour de lui ont intensifié leurs actions de soutien en direction des EDR[1].
Lors de ces sorties, les partis politiques exhibent des parangons (présidents de partis politiques, président de
Le marché de la production musicale à caractère patriotique s'est intensifié depuis le conflit de 2002. De nombreux artistes se sont investis dans la production de chansons dites ''patriotiques''. Ce sont, entre autres, Paul Madys, les Wayzé, les descendants de Sakholoh, Sandrine Droubly, l'enfant Yodé et Siro, Nahounnou Paulin, etc. Ainsi, les acteurs politiques se dotent de relais dans les le monde du spectacle pour répercuter leurs discours idéologiques dans les EDR.
Les acteurs politiques ont ralliés à leur cause des vedettes susceptibles de capter l'adhésion des auditeurs des EDR qu'ils visitent régulièrement. Ils exécutent un travail d'instrumentalisation de la renommée pour enrober les chansons distillées de messages propagandistes. Les auditeurs se retrouvent devant des « acteurs-candidats » et des « artistes-patriotes » dont la mission est de construire un électorat favorable au FPI. D'ailleurs il n'est pas rare de voir certains leaders politiques exécuter des pas de danse avec des artistes. Certains d'entre eux, s'érigent à l'occasion en artistes en herbe. C'est le cas du Maire de commune d'Adjamé qui se fait appelé DJ Zito.
On le voit, la diffusion des idéologies politiques par les EDR emprunte le chemin d'une logique clientéliste. Derrière la promotion socio-économique, forme de récompense sociale, se construit une action de formatage des imaginaires politiques des populations.
Dans les laboratoires de la construction des identités patriotiques
Les acteurs des EDR co-construisent le discours politique diffusé par la presse. Les contextes de conflits transforment les médias publics en instruments de propagande (Frère. ; 2005 : 12). Ces médias se rapprochent des partis politiques et deviennent les récepteurs de discours divergents, contestataires et revendicateurs des acteurs politiques. En Côte d'Ivoire, la presse porte voix du parti au pouvoir se retrouve dans les journaux tels ''Notre voie'', ''Le temps'', ''Le courrier d'Abidjan'', ''Les Echos du Matin''. Les intentions du parti présidentiel transpirent dans les colonnes de ces journaux. Par contre l'idéologie libérale de l'opposition transparaît dans ''Le Patriote'', ''Nord-Sud'', ''Le Front''. Les discours diffusés par chacun de ces organes de presse sont récupérés par les EDR qui en font la trame de leurs échanges.
En effet, dans les EDR, les animateurs et les orateurs donnent leur lecture et leur interprétation de l'information tout en leur donnant sens. Ils se réapproprient l'information politique et ils l'analyse à l'aide de filtre construit en amont par les leaders politiques. Les informations recueillies sont développées aux auditeurs dans ces espaces dans un langage simple, accessible à tout le monde. Le travail de simplification s'accompagne de beaucoup d'images (Bahi. ; 2003 : 6). Ce travail de co-construction du discours oriente et entretient une vision manichéenne développe par chaque tendance des EDR. Les Dans les « agoras », « parlements » et « congrès » discours laudatifs présentent le Président de
Par ailleurs, l'action discursive de propagande est rendue performante par la mobilisation de symboles dont l'objet est de véhiculer les nouvelles formes de structures de pensées des partis politiques.
Les orateurs des « agoras », « parlements » et « congrès » construisent des figures de l'ennemi en rapport avec la rhétorique religieuse. Ainsi les adversaires politiques sont indexés avec des termes sataniques tels ''le diable'', ''le démon'' ou ''le vampire'' (Banégas. ; 2006 : 546). Les discours sont inspirés de l'évangile de la délivrance construit par
Cette articulation entre le religieux et le politique s'observe à travers deux figures bibliques largement exploitées dans les « agoras », « parlements » et « Congrès » : ''David'' et ''Goliath''. Dans le contexte de guerre actuelle,
Le prosélytisme religieux des acteurs des « agoras » et « parlements » est soutenu par certains orateurs qui s'assimilent à des hommes de Dieu. Les s'inspirent des de
Ce prosélytisme religieux s'accompagne souvent d'un appel à l'autorité ou à la mobilisation de certains sentiments comme la peur pour véhiculer le message. Les orateurs prennent comme exemple des tranches de vie de certaines autorités politiques ou de personnages historiques pour justifier leurs discours. Ces exemples accordent du crédit et légitiment les orateurs et leurs propos aux yeux des auditeurs.
Dans un autre sens, les orateurs n'hésitent pas à capter les identités religieuses ou ethniques pour créer des sentiments. Ainsi, lors des épisodes de violence, les orateurs utilisent un vocabulaire qui incite à l'action qui, à certains égards, débouche sur des agressions physiques.
La distribution massive de supports de communication participe à la diffusion des idéologies politiques. L'activisme politique de ces espaces particulièrement des « agoras » et »parlements » se traduit par la confection de tee-shirts, des coiffures (casquettes, képis, bandanas, chapeaux) et des fichus frappés de slogans militants. La propagande s'appuie et s'actualisent par ces supports. Elle s'intègre également au développement des Nouvelles Technologies de la communication et de l'Information (NTIC). Il s'agit d'intégrer les applications électroniques à l'activité politique. Les animateurs de ces espaces produisent des CD, VCD et des Cédéroms qui font la promotion des leaders. Cette nouvelle forme de militantisme politique va jusqu'à la création de site Internet comme c'est le cas de la « Sorbonne ».
La mobilisation politique se poursuit sur Internet dans les « chats », ces fora populaires où des leaders politiques échangent, en direct avec des internautes-militants. Le leader de l'alliance des jeunes patriotes pour le sursaut national, Charles Blé Goudé s'est livré à cet exercice en compagnie de certains dirigeants de cette organisation à laquelle sont affiliées la « Sorbonne » et
Toutes ces innovations permettent aux acteurs de ces espaces de créer des arènes publiques digitalisées où la parole publique s'articule sur une réappropriation tout à la fois individuelle et collective de la parole sociale, culturelle et politique. Cette forme de communication met en réseau les militants et sympathisants du FPI. Le développement exponentiel de la diffusion de vidéos militantes sur Internet vise à affaiblir la capacité de mobilisation des adversaires du Président de
Cette vulgarisation politiques qui abolit toutes les frontières est une performance politique mobilisé par les « agoras » et « parlements » pour partager des éléments (personnages, actions, textes, sons, etc.) avec le monde entier. Les violences de novembre 2004 sont à l'origine de la production de nombreux films pour dénoncer l'implication ambiguë de
A cette mobilité des idées s'ajoute celle des animateurs de ces espaces qui se déplacent physiquement. A Abidjan, la mobilité des jeunes sont certains sont souvent orateurs à la « Sorbonne » favorise la circulation des idéologies (Bahi. ; 2003 :6). Cette mobilisation politique ne se limite pas à Abidjan. Elle se poursuit dans les villes de l'intérieur. Les orateurs sont envoyés en mission dans les villes situées notamment dans la zone gouvernementale à l'initiative de
CONCLUSION
En Côte d'Ivoire, les EDR fonctionnent comme des instruments de conquête du pouvoir. Ils s'insèrent dans les stratégies de marketing de communication des politiciens pour servir de relais dans la promotion des idéologies politiques. Leur positionnement politique se décline à travers l'identité politique des animateurs de ces espaces de même que le soutien dont ils bénéficient.
Derrière ces logiques propagandistes, transparaissent des modes populaires de participation politique. Les acteurs politiques réinventent une forme de « politique par le bas » où ils tentent de s'approprier ces espaces pour le contrôle du jeu politique (Bayart. ; 1981 : 53). Les « agoras », « parlements » et les « grins » apparaissent comme des ''champs de bataille'' où les politiciens s'affrontent par espaces interposé. Le rôle idéologique des EDR s'appréhende dans une logique de compétition dont l'objet est l'imposition d'une vision hégémonique de l'identité nationale.
Partant de là, il convient de s'interroger sur le rôle démocratique de ces espaces. Si à ces débuts, la « Sorbonne », matrice des EDSR, se présentait comme un lieu de critique, il n'en demeure pas moins que, depuis quelques années les autres EDR qui sont après 1999 sont devenus les thuriféraires des politiciens.
Le mode de pensée monolithique défendu et promu dans chacune des tendances est un indicateur de la récupération de ces espaces. Cet assujettissement est le signe d'un processus d'affaiblissement des possibilités de participation des masses populaires au jeu démocratique.
BIBLIOGRAPHIE
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L'objectif de cette presse est de participer à l'épanouissement d'une société qui aborde, sans gants, tous les sujets. En effet, « c'est pour cette raison que nous avons décidé de faire de
Ces journaux sont illustrés par des bandes dessinées et de nombreuses photographies. Ces images présentent des femmes et des hommes qui sont dans leur plus simple appareil. Des rubriques comme ''cœurs à prendre'', ''correspondance'', ''âme sœur'', plus interactives, permettent aux lecteurs de se rencontrer pour échanger. Les courriers de ces derniers sont une véritable catharsis car ils leur permettent de mettre au grand jour les expériences sexuelles inavouées qu'ils ont vécues. Dans le N° 006 du vendredi 14 février 2003 de ''Heat'', une lectrice témoigne « J'ai tellement honte de ce que j'ai fait, même si c'était pour une bonne cause, que j'éprouve le besoin de me confier, fusse à un journal tel que le vôtre dont, certes, je n'affectionne pas le contenu mais qui, au moins, ne me fera pas la leçon de morale de la presse féminine ». Dans les lignes de ces journaux, une rubrique de conseils donne la possibilité aux journalistes de jouer le rôle de conseillers matrimoniaux et, à l'occasion de consultants en sciences médicales. Les pages sont traversées d'annonces publicitaires et de messages de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles.
Entre décembre 2003 et janvier 2004, ces journaux sont mis sur la sellette pour attentat à la morale publique. Une pétition plainte signée par plus de 3.000 personnes est introduite auprès du Procureur de
Excepté ''Heat'' qui offre une farouche résistance à ces attaques, tous les autres journaux ont disparu. Le dernier sur le marché tente d'être « correctement » vendable. Il est distribué sous cellophane, protégé, à l'abri des ''voyeurs''. Cependant, pour mieux se positionner sur le marché, il a revu son prix à la baisse. De
Derrière le conflit qui a éclaté entre les journaux à caractère érotique et les associations religieuses, se profile le positionnement d'une presse iconoclaste qui vient grignoter sa place dans l'espace public. Loin des journaux classiques qui bombardent les lecteurs avec des informations d'ordre économique et politique, ces astérix de la communication s'opposent en dessous de la ceinture pour s'imposer dans les cœurs et les esprits. Le front morale et spirituel ériger pour bloquer leur ascension peine à les contenir.
Les ivoiriens sont tous des médiascapes au sens appaduraien du terme. Le développement des médias électroniques comme Internet et ses nombreuses applications facilite la circulation d'informations qui irriguent la base de données des acteurs du sexe. La préparation d'un journal est d'autant plus facile que le promoteur réussi à se doter d'un ordinateur et d'une connexion. Les images et les textes captés ailleurs s'agrègent à ceux produit localement pour donner naissance à un journal.
Le phénomène de circulation circulatoire de l'information est d'ailleurs saisissant dans la presse de sexe. Les mêmes expériences sexuelles et les mêmes photographies circulent entre les rédactions. Certaines histoires narrées par des lecteurs ivoiriens ne sont que des copies d'expériences habillement substituer dans des revues occidentales comme ''Union'' et ''Playboy''. C'est la foire au ''couper-coller'' ou ''couper-modifier-coller''. Les homologies entre le N° 013 de''Vibration'' du 14 janvier 2004 et le N° 172 de janvier 2003 de la revue ''Union'' sont aisément identifiables. Le premier a presque entièrement réécrit le second. La photographie de la jeune femme placé au dos de la couverture de ''Union'' se retrouve à la page 2 de ''Vibration''. L'image développée à la page 3 de ''Vibration'' est tirée de ''Union'' où elle figure à la page 34. Toutes les images de ce numéro de ''Vibration'' sont tirés de cette parution de ''Union''.
La copie ne se limite pas seulement aux images entre ces deux journaux, on la retrouve dans les textes également. Les récits exposés dans le dossier intitulé ''Elles racontent leurs premières fois'' dans ''Vibration'' sont extraits de la rubrique ''Secrets de femmes'' de ''Union'' à la page 49. Mais si le courrier du deuxième est signé d'une lectrice résidant à Perpignan, le premier vient (comme par coïncidence) de Bingerville, petite ville située à quelques milles d'Abidjan. De plus, l'expérience intitulé ''Ma vraie première fois'' à la page 3 de ''Vibration'' venant d'une lectrice de Bingerville n'est que celle de Natacha, artiste-peintre de Vendée racontée de la page 39 à la page 41 de ''Union''. Enfin, toutes les lettres de la rubrique « Courrier » de ''Vibration'' à la page 11 viennent de celle de « Conseils » de ''Union'' à la page 98. Seule l'identité des personnes et leur lieu de résidence ont été modifié. Pour être plus proche du lectorat ivoirien.
On le voit, pour vendre, ces journaux imaginent ou re-copient. Le plus important est de mettre à la portée du lecteur un produit qui entretient sa libido. Dans ce jeu libidinal, le local et le global se mélangent pour créer une forme complexe de sexualité qui échappe à l'ensemble de la société. Les frontières entre la culture idéale et la culture réelle se brouillent. D'un côté, on assiste à la construction d'un nouveau type de rapport de l'ivoirien à la sexualité et de l'autre, une catégorie de journalistes dont la trajectoire professionnelle révèle qu'ils ont déjà exercés dans des journaux ''sérieux'' revendiquent le droit d'exploiter, au nom de la liberté d'expression, la filière du sexe. En le faisant ces anticonformistes bousculent un ordre moral et spirituel qui ne correspond pas au critérium établi pour observer le phénomène de la sexualité en Afrique. Ils s'invitent eux-mêmes à participer au formatage de la conscience des ivoiriens sur les sujets de l'amour, de l'altérité, et de la normalité.
Références
Fraternité Matin, N° 11.746 du mardi 6 janvier 2004
Fraternité Matin, N° 11.758 du mardi 20 janvier 2004
Ivoire-Vedette, N° 032 du vendredi 12 au jeudi 18 décembre 2003
Ivoire-Vedette, N° 39 du vendredi 30 janvier au jeudi 05 février 2004
Journal Intime, N° 001 du 20 février au 06 mars 2003
Journal Intime, N° 010 du 05 au 11 juin 2003
Heat, N° 006 du vendredi 14 février 2003
Heat, N° 54 du mercredi 25 juin au mardi 01 juillet 2003
Heat, N° 184 du mardi 09 au dimanche 15 avril 2007
Vibration, N° 013 du 14 janvier 2004
Union, N° 172 de janvier 2003