Le vendredi 4 octobre 2013, le monde entier a été parcouru par une onde de choc : on a appris le décès de deux héros de la liberté : Herman Wallace aux États-Unis d'Amérique et le Général Giap, au Vietnam à Hanoï. Les deux héros se reposent.
Deux hommes, deux combats
Comme s'ils s'étaient passés le mot, les deux hommes sont décédés le même jour, à quelques heures d'intervalles. Même s'ils se distinguent l'un de l'autre par les buts recherchés, il n'en demeure pas moins qu'ils partagent tous deux une même idéologie : le combat pour la liberté.
Herman Wallace est un ex-
Black panthers décédé d'un cancer du foie à moins de deux semaines de son 72ème anniversaire après 41 ans passés à la prison d'
Angola en
Louisiane. Il a été confiné à l'isolement après le meurtre d'un gardien de prison blanc qu'il a toujours nié. Il était membre des black panthers, un groupe radical défendant la cause des Noirs aux États-Unis d'Amérique. Herman Wallace a été libéré mardi soir au terme d'un bras de fer judiciaire avec l'Etat de Louisiane qui lui refusait sa remise en liberté pour raisons médicales. Son activisme politique a fait de lui un bouc émissaire victime de violation manifeste des droits de l’homme au point au
Amnesty international a affirmé que "l’État a fait vivre a cet homme un enfer".
Le Général
Vo N'Guyên Giap est mort à 102 ans. Il est le héros de l'indépendance vietnamienne et artisan de la débâcle française à
Dien Bien Phu en 1954. Autodidacte qui s'est formé à coups de lecture, il a réussi aussi à défaire l'armée américaine jusqu'à la prise de
Saïgon en 1975. Fin stratège militaire, il a réussi à s'imposer comme l'un des meilleurs commandeurs de sa génération dans toutes les écoles militaires du monde.
Deux hommes, deux trajectoires
Herman Wallace et le Général Giap constituent des symboles forts. Le premier est le miroir laid et hideux d'une Amérique toujours en proie à ses vieux démons de racisme. En témoigne l'histoire de
Trayvon Martin, dont le tueur a été purement relaxé pour insuffisance de preuve. Légitime défense oblige. Les autorités ne voulaient pas courir le risque de supporter la mort de cet homme. D'où sa libération à quelques jours de son décès. Il nous rappelle que le racisme est encore vivace dans le pays de la liberté. Le Général Giap est la figure d'un chef militaire qui, avec des moyens dérisoires, à su infliger une cinglante défaite à des hommes surarmés. Il est la face de la victoire d'un petit pays pauvre devant les grandes nations fortes. Il brise surtout le mythe de
l'universalisme occidental qui veut que les "bonnes" valeurs ne proviennent que des pays riches.
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