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mardi 19 avril 2011

La Sorbonne du Plateau survivra-t-elle à la bataille d'Abidjan?


avril 2011, la bataille d'Abidjan qui opposait depuis la proclamation des résultats du second tour des élections présidentielles en Côte d'Ivoire a connu son dénouement. Laurent Gbagbo a été débarqué du pouvoir. Au lendemain de son éviction, on se demande si la Sorbonne du Plateau survivra à son départ.

La bataille d'Abidjan ou le combat à mort des frères ennemis

Dans la nuit du jeudi 31 mars au vendredi 1er avril, de violents combats opposent les Forces de Défense et de Sécurité de Côte d'Ivoire (FDS) aux Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). Les derniers sont appuyés par les forces impartiales.
A près l'échec de cette attaque au cours de laquelle les FDS sont attaqués sur plusieurs fronts, les FRCI tentent plusieurs assauts en vain. Plusieurs assauts sont lancés mais connaissent le même sort. Du dimanche 10 au lundi 11 avril la résidence présidentielle subit un déluge de feu sous les bombardements d'hélicoptères de combat français et de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Laurent Gbagbo capitule et proclame la fin des hostilités. Les officiers de l'armée font allégénace à Alassane Ouattara nouveau Président de la République de Côte d'Ivoire.

La Sorbonne sous les feux de la crise

Au cours de la pacification d'Abidjan, une visite sur le site de la Sorbonne, le lundi 18 avril appelle certaines observations. Les magasins sont largement éventrés. Toutefois la plupart d'entre eux ont été épargnés. Le site est verrouillé par de nombreux combattants FRCI qui en assurent la garde. Pour enlevés leurs articles, les commerçants s'orientent vers les soldats qui, à l'occasion un cahier d'inscription. Après enlèvement des articles ils se rendent au commissariat du 1er arrondissement pour obtenir un laissez-passer.
Dans la cohorte de personnes rencontrées, aucun orateurs de la Sorbonne. Les Sorbonnards ont fuient l'espace par mesure de sécurité. Le 18 avril 2011, jour de la reprise du travail, on a plutôt rencontré des agents de la police municipale qui ne cachaient pas leur joie. Ils sont maintenant les nouveaux maîtres de la Sorbonne. Ils ne le cachent pas à l'image de Kamso, "C'est nous on gère ici maintenant. On nous a frappé ici jusqu'en mais aujourd'hui c'est nous les chefs". Yvers, un autre agent enchaîne "On va casser tout çà là pour bien travailler. Les vagabonds là vont aller se chercher ailleurs". Notons qu'à plusieurs reprises, ces agents ont été tabassés par les Sorbonnards. Dans sa chute Gbagbo Laurent, leur protecteur, les a entraîné dans le désespoir. Son éviction a ruiné leur positionnement sociale et politique.
Au milieu des ruines, les passant, commerçants et soldats FRCI piétinent les documents et certains s'asseyent sur les estrades réservés aux débats et autres échanges. La réhabilitation du site et son affectation pour un usage non patriotique met en péril les activités de la Sorbonne. Où iront s'alimenter les nombreux fonctionnaires, élèves et autres visiteurs de ce site ? Que feront les sorbonnards et les "professeurs" ?
On peut de façon empirique prédire des lendemains difficiles pour la Sorbonne. Elle ne vaut que par la possession du site où elle exerce ses activités. Dès lors, la perte de ce site marque un blocage sinon une rupture dans son fonctionnement. Même une délocalisation des activités sur un autre site ne pourra pas remplacé les avantages comparatifs tirés dans l'ancien site.
Mais au-delà de la perte de cet espace physique, on peut s'attendre à des changements profonds au niveau des espaces de discussions de rues notamment, les "agoras" et "parlements". Ces espaces seront confrontés à la dure réalité de la posture de l'opposant. Soit ils disparaitront, soit ils fonctionneront à la lisière de l'espace politique qui, sans nul doute leur sera réduit. Ou, ils s'aligneront au respect des consignes de fonctionnement édictées par le régime Ouattara. On peut s'attendre à ce que la cohabitation des "agoras" et "parlements" avec le pouvoir de Ouattara soit difficile.

1 commentaire:

Armand KAN a dit…

ce papier nous montre vraiment que les choses sont en train de changer dans ce pays.la route conduit serte vers le développement mais la rue ne construit pas un pays. quittons les rue et les espaces de discussion pour le travail! vive la Côte d'ivoire!