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samedi 7 mai 2011

The Expendables : sens et contresens sur la mort d’Ousasama Bin Laden


Toute l'humanité est braquée vers l'événement qui, sans nulle doute, a pris des allures planétaires. Oussama Ben Laden est mort, l'ennemi mondial Numéro un a été supprimé. La joie exprimée par les uns et les autres ne masquent pas les circonstances troubles qui ont entouré son élimination.


La mort de Bin Laden

Le Président Hussein Barack Obama a annoncé solennellement la mort de celui qui, pendant 10 ans a troublé le cauchemar des Américains. Il a été abattu au cours d'une opération menée de mains de maîtres par un commando des Navy Seals. Des scènes de liesse ont tout de suite animés les rues de presque toutes les rues de ce pays. Les messages de félicitations fusent de toutes part. "La mort de Ben Laden est un tournant dans la lutte contre le terrorisme" estime le secrétaire général de l'ONU quant le conseil de sécurité "se félicite de la mort de Ben Laden".

La statue de la liberté a les pieds dans l'eau

Les circonstances de La mort de Ben Laden laissent l'observateur averti perplexe. Les forces américaines expliquent qu'elles étaient "prêtes" à capturer Ben Laden vivant. Mais devant la farouche résistance qu'il aurait opposée, il le seul choix qui s'offrait aux soldats était l'élimination physique. Les Etats-Unis qui se disent grands défenseurs des libertés ont privilégié la méthode radicale, la stratégie de la solution totale clausewitzienne. La cible était trop encombrante. On n'en a pas encore fini avec la trop encombrante prison de Guantanamo et le statut difficilement définissable de ses locataires. Pour y arriver les soldats de choc n'ont pas à hésiter à abattre des enfants et une femme. Ils auraient été utilisés comme boucliers humains par le terroriste.
On a privé de ses libertés les plus fondamentales cet homme en l'abattant presque volontairement. En dépit des torts posés, des "crimes contre l'humanité", le DIH lui donne le droit de bénéficier d'une procédure juridique au bout de laquelle, si l'accusation de meurtres était avéré, il serait condamné, à la lumière du droit.
De plus, la Realpolitik a prévalu sur la spécificité des autres cibles. Les enfants et la femme, considérés comme simples victimes collatérales. Cette situation est d'autant plus préoccupante que la plupart des organisations des droits de l'Homme observent un silence assourdissant devant cet état de fait. Cela rappelle étrangement l'assassinat passé sous silence des petits fils de Khadaffi qui ont trouvé la mort sous les feux des pilonnages des avions de guerre de l'OTAN. Là aussi aucune ne référence, aucune dénonciation. La cause ou plutôt la guerre est juste. Qu'importe le prix à payer.
La mort de Ben Laden revêt un caractère symbolique qui explique en partie la peur de représailles dans les grandes chancelleries occidentales. Le corps de Ben Laden a été immergé au lieu d'être enterré. La mise en terre signifie la fixation du corps dans un lieu bien déterminé. Ce rite comporte des risques qu'il faut éviter. Les américains ne veulent pas courir le risque de voir le tombeau de Ben Laden se transformé en lieu de pèlerinages mondial des terroristes. Pour d’éventuelles messes noires. Mais selon un responsable de l'armée l'immersion a été précédée d'un rituel qui a respecté les pratiques musulmanes en matière de gestion des dépouilles mortelles.
Mais le résultat est le même. Les eaux doivent engloutir Ben Laden et les vagues de lamer effaceront les traces ensanglantées de ses œuvres. En revanche, il va à l'encontre de deux principes politico-juridiques élémentaires. Dans un premier temps il prive la famille de Ben Laden de disposer du corps de son fils, père et grand père. La famille ne jouira pas du droit de lui accordé des funérailles respectueuses de sa personne. La famille ne verra ni le corps encore moins le lieu où il a été enseveli. Il a disparu comme un vulgaire nageur qui se noie dans les eaux de la mer. De plus, cet acte prose préjudice à la communauté religieuse à laquelle il appartenait : la communauté musulmane. Encore une fois, l'Amérique a fait preuve de son arrogance légendaire. L'histoire se répète avec elle.
On se souvient en effet de Saddam Hussein. Il a été pendu le jour de la grande fête des musulmans.

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